Me voici désormais chercheuse associée du LEGS – le Laboratoire d’études de genre et de sexualité (CNRS, UMR 8238), dans le cadre de mes travaux d’interprète-chercheuse sur les Femmes violonistes en France, 1795-1930. Cet accueil officiel et administratif constitue la suite logique de celui, formidable, déjà reçu au sein du laboratoire par Hélène Marquié, professeure, et Charlotte Foucher Zarmanian, chargée de recherche CNRS, qui toutes deux s’intéressent aux femmes artistes des XIXe et XXe siècles. Première Unité Mixte de Recherche interdisciplinaire dédiée aux études de genre et de sexualité, le LEGS a été créé en 2014. L’unité regroupe des chercheur-e-s et des enseignant-e-s chercheur-e-s relevant de ses trois institutions de tutelle (CNRS, Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis et Université Paris Nanterre réunis dans la COMUE Paris Lumières). Déjà composée d’enseignant-e-s et de chercheur-e-s en anthropologie, art, économie, histoire (y compris histoire de l’art), littérature, sciences de l’éducation, science politique et sociologie, elle a vocation à s’ouvrir à d’autres disciplines comme le droit, l’épistémologie des sciences, et la philosophie.
C’est une étape aussi importante qu’incontournable pour une recherche à la croisée des disciplines historique, musicologique, pratique, sociologique, acoustique, dont chaque volet nécessite la grille d’analyse du genre. L’expertise des membres du LEGS, combinée à mes propres avancées sur la question, offre une perspective précieuse pour appréhender la pratique féminine du violon et pour contribuer, en mettant au jour un volet oublié de l’histoire, à la connaissance des activités des femmes en France.
L’inscription de ce travail au sein du LEGS se pose ainsi en évidence. Il s’intègre aux études en cours et aux groupes de travail du laboratoire, relevant à la fois de la thématique relative à la transmission des savoirs et à celle inhérente au corps, « Politique, esthétique et poétique des corps », englobant les questions de posture et de représentation. Il participe également du vaste programme « Genre et transmission. Pour une autre archéologie du genre », lauréat de l’appel à projets 2016 de l’Université Paris Lumières, en particulier dans l’axe 2 intitulé « Genre, création artistique et matrimoine », piloté par Hélène Marquié et Charlotte Foucher Zarmanian.
Un grand merci donc aux chercheur-e-s du LEGS qui m’accueillent en qualité de chercheuse associée, pour un enrichissement mutuel et de fructueux échanges au service de la recherche.