Les mois et les activités défilent et il n’est pas toujours simple de trouver le temps de s’en faire ici l’écho. Au programme ces derniers temps, plusieurs communications, un colloque, une journée d’étude, la rédaction de programmes de salle pour la Philharmonie… mais aussi un immense projet de recherche en plein montage, un statut de chercheuse associée dans un nouveau laboratoire, une collaboration avec le CNSMDP et d’autres partenariats passionnants à venir. Voici donc, en condensé, le menu des actualités, qui comprend le rattrapage des derniers événements :
Cours magistral en Sorbonne
En mai 2018, j’ai eu le plaisir de répondre à l’invitation de Théodora Psychoyou, maîtresse de conférences à l’Université Paris-Sorbonne, pour rencontrer les étudiants de Master 1 et 2 du Master Interprétation des musiques anciennes – Recherche et Pratique de cette même université, dans le cadre du cours collectif Histoire de l’interprétation des musiques anciennes de l’UFR de Musique et Musicologie. Il s’est agi bien sûr de de traiter d’une question chère à mes recherches de violoniste et de docteure : « Interpréter un répertoire méconnu : le cas des sonates françaises pour piano et violon de la période 1800-1870 ». L’occasion de parler des questions d’interprétation sur un répertoire du XIXe siècle, souvent peu interrogé, démonstrations au violon à l’appui. Très agréable moment d’échange avec cet auditoire attentif et intéressé, comprenant des étudiants instrumentistes, comme plus tard lors de l’évaluation des mémoires de certains.
Présentation des travaux à l’équipe LAM
Le 4 juin 2018, me voici devant un autre auditoire, professionnel et spécialisé celui-là, les chercheurs de l’équipe CNRS Lutheries-Acoustique- Musique (LAM) de l’Institut Jean Le Rond d’Alembert, grâce à l’invitation de Claudia Fritz. Toujours en illustrant ma communication au violon, j’ai tâché de présenter les problématiques principales de ma thèse. Résultat : échange passionnant et projets à venir.
Colloque international à Oxford
En septembre 2018, j’avais l’honneur d’être invitée à communiquer lors du colloque international Perspectives on Historically Informed Practice in Music, à l’Université d’Oxford avec une communication intitulée : « Preparing the performance of Ferdinand Herold’s Deuxième Sonate pour piano et violon (1811) ».
Membre de la SFM, de l’IMS et l’association La Nouvelle Athènes
A signaler également mes nouveaux statuts de membre de la Société Française de Musicologie (SFM) et de l’International Musicological Society (IMS). Chercheuse-interprète professionnelle, interprète-chercheuse : la musicologie s’ouvre à de nouveaux profils et c’est un honneur d’être accueillie dans ces deux sociétés prestigieuses. Je suis également l’une des membres de l’association La Nouvelle Athènes – Centre des pianos romantiques qui, sous l’égide de Sylvie Brély, a pour but de défendre les instruments de la période romantique, du répertoire et de son interprétation historiquement informée, en visant notamment la création d’une collection d’utilité publique de pianos forte historiques. Car oui, pour nous autres interprètes qui menons des recherches sur les répertoires du XIXe siècle, les instruments sont essentiels, avec des caractéristiques qui, concernant le piano, n’existent plus aujourd’hui. Et pas uniquement les pianistes ! Car pour jouer mon répertoire de thèse, les sonates françaises pour piano et violon de la période 1800-1870, il est primordial d’avoir accès à des instruments anciens. Les collaborations comme celles que j’ai déjà menées avec le Musée de la Musique et la Philharmonie de Paris restent exceptionnelles, et c’est donc un superbe projet, à défendre, que cette nouvelle association. Un grand nombre de personnalités l’a d’ailleurs rejointe, parmi lesquels notamment mes amis et partenaires Luca Montebugnoli et Flore Merlin.
Communication au LEGS : femmes violonistes
Changement de perspective le 11 décembre 2018 : c’est dans le cadre d’un projet en cours que je développe une collaboration avec les chercheuses et chercheurs du Laboratoire d’études sur le genre et la sexualité (LEGS – Université de Paris 8 Vincennes Saint-Denis/CNRS). L’invitation d’Hélène Marquié et de Charlotte Foucher Zarmanian dans leur atelier Genre, historiographies et histoires des arts : le matrimoine en questions m’a permis de présenter le point de départ d’un plus vaste projet à venir, sur le thème Femmes violonistes au Conservatoire de Paris, 1795-1903. Très riche dialogue ouvrant sur de multiples pistes.
Programmes de salle pour la Philharmonie de Paris
Début 2019, place à l’inédit : la rédaction de programmes de salle à l’invitation de la Philharmonie de Paris. Diantre, ce sont les récitals de Maxim Vengerov avec Roustem Saïtkoulov et de Michael Barenboim qu’il s’agit d’introduire pour l’auditeur : un vrai plaisir.
Colloque international à Berne
Du 23 au 25 janvier 2019 se tient, à la Hochschule der Künste Bern, le premier événement d’un immense projet de recherche international regroupant des équipes de chercheurs de France, d’Allemagne et d’Italie. Pour la partie française, c’est avec joie que j’intègre ce projet sur Les centres de formation musicale en Europe au XIXe siècle (1789-1914) : Politiques éducatives et échanges culturels (en allemand : Die musikalischen Ausbildungsstätten in Europa im langen 19. Jahrhundert (1789-1914): Pädagogische Politik und kultureller Austausch), au sein de l’équipe de Cécile Reynaud, directrice de recherche à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (EPHE, PSL). Et si un concert et une semaine de travail violonistique intensifs m’empêchent, las, de me rendre à Berne – habituelle friction entre vie d’interprète professionnelle et de chercheuse -, ma communication y sera néanmoins présentée par Cécile Reynaud. Elle portera sur « La Méthode de violon de Baillot, Rode et Kreutzer », en lien avec ma thèse et le travail effectué lors de mes contrats de musicienne-chercheuse associée, puis de musicienne-chercheuse invitée Pasteur Vallery-Radot à la Bibliothèque nationale de France (BnF), comme avec ma contribution au projet ANR HEMEF sur l’Histoire de l’enseignement public de la musique en France au XIXe siècle (1796-1914). Programme définitif du colloque à venir sur ces pages pour le détail de toutes les contributions exaltantes à cet événement !
Journée d’étude à Lyon
Comme chaque année désormais autour du concours de musique de chambre de Lyon, un événement scientifique est associé. C’est cette année le 25 avril 2019 que se tiendra la journée d’étude qui, plutôt que de se consacrer comme les années précédentes à une formation de chambre spécifique, interrogera des perspectives multiples et transversales sur la musique de chambre, autour du thème : La musique de chambre : histoire, institutions, écriture et interprétation (Université Lumière Lyon 2/IHRIM/Passages XX-XXI/CIMEL) sous l’impulsion de Muriel Joubert, Mélanie Guérimand, Denis Le Touzé et Emmanuel Reibel. J’y participerai avec une communication intitulée «Travail et performance des œuvres de chambre au XIXe siècle : le cas des séances de musique de chambre de Pierre Baillot à travers ses partitions annotées (1814-1840) ». Dans le cadre de ma thèse et de mes contrats de musicien chercheur à la BnF, j’ai en effet établi un inventaire méticuleux des partitions de la bibliothèque musicale de l’immense violoniste Pierre Baillot, qui, pour beaucoup annotées de sa main pour le jeu en concert, livrent de renseignements à la fois sur le jeu, les pratiques et la manière d’envisager et de préparer les concerts de chambre à cette période. Là encore, programme à venir pour découvrir l’ensemble des contributions ! J’y serai à nouveau en excellente compagnie.
Je tâcherai de rendre compte dans ces pages de chacun des événements à venir, d’évoquer aussi les notices rédigées pour le projet Dicteco, Dictionnaire des écrits de compositeurs, piloté par Emmanuel Reibel (Université Lumière Lyon 2 – Institut universitaire de France – IHRIM), en collaboration avec Michel Duchesneau (Faculté de musique de l’Université de Montréal – OICRM), Valérie Dufour (Université libre de Bruxelles) et hébergée par la TGIR Huma-Num, de rendre compte du début d’un travail d’édition chez Bärenreiter ou encore de mon projet autour des femmes violonistes entre 1795 et 1930.
A suivre !