Avis aux collaborateurs de la Société Générale ! Mardi 25 novembre 2014 à 12h15, à l’auditorium des tours de la Défense, c’est un récital tout pour eux que je proposerai, en compagnie de Flore Merlin au piano.
Pour ma précieuse et bonne fée le Mécénat Musical Société Générale, un programme rare composé de deux sonates pour piano et violon… introuvables de nos jours, faute d’être éditées. C’est donc à partir de partitions conservées dans leur édition originale, à la Bibliothèque nationale de France (BnF), qu’a été fabriqué le matériel de ce concert, pour faire revivre de belles œuvres du milieu du XIXe siècle, une période particulièrement méconnue en France, où il est coutume de penser que rien n’a été écrit dans ce genre de la sonate pour piano et violon.
Que nenni, des compositeurs ont bel et bien écrit pour cette formation, à commencer par Henri Bertini (1798-1876) qui nous a laissé trois sonates pour piano et violon publiées à Paris en 1844-1845, au milieu d’une production foisonnante. Pianiste, un temps professeur au Conservatoire de Bruxelles, notre homme fut un enfant prodige avant d’être un chambriste apprécié doublé d’un compositeur prolifique, vanté par Berlioz, Schumann, ou jouant aux côtés de Liszt et de Franchomme. Ses ouvrages didactiques pour le piano (deux méthodes) et ses très nombreux volumes d’études pour cet instrument lui acquirent notamment une solide renommée. Après la Sonate pour piano et violon n°1, op.152 donnée lors d’un précédent concert à la Cité de la musique, voici cette fois à découvrir la Deuxième Sonate pour piano et violon, op.153, en quatre mouvements, dédiée au grand violoniste Delphin Alard (dont on peut justement écouter, sur ce site, le Grand Duo concertant pour piano et violon, op.25, enregistré avec la pianofortiste Yoko Kaneko).
Au menu ensuite, une oeuvre de Berthold Damcke (1812-1875), qui, s’il est allemand (pensée spéciale à Ulrich Mörhle !), vécut de nombreuses années à Paris, depuis son installation en 1859 jusqu’à sa mort, où il était une figure bien connue du milieu musical, en particulier pour les concerts qu’il organisait chez lui dans les années 1860 et qui rassemblaient le gratin parisien (Liszt, Rubinstein, Viardot, Joachim ou encore Berlioz). Pour preuve de son intégration et de la reconnaissance qu’il reçut en France, il fut le récipiendaire du Prix Chartier de l’Académie des Beaux-Arts (1869). Sa Sonate pour piano et violoncelle ou violon, op.43 fut publiée en 1861 à Leipzig comme à Paris, et créée la même année aux Salons Pleyel par le violoncelliste Servais, son beau-frère, et Pauline Viardot au piano. En trois mouvements, cette oeuvre remarquable est dédiée « A son ami J. Mosheles. »
Ce programme rare est proposé en ma qualité d’heureuse lauréate du Mécénat Musical Société Générale, et s’inscrit à la fois dans le cadre de mes recherches de thèse du doctorat musique Recherche et pratique CNSMDP/université Paris-Sorbonne et dans celui de mon statut de musicien-chercheur invité BnF-Pasteur Vallery-Radot à la Bibliothèque nationale de France.
Amis collaborateurs, venez passer un joli moment avec nous !
Edit : une image en pleine action.