Le 18 mai 2014 à 18h, rendez-vous à la Cité de la musique de Paris pour un nouveau récital Carte blanche aux solistes du Conservatoire de Paris, en compagnie de la pianiste Flore Merlin.
En lien avec ma thèse, les sonates pour piano et violon méconnues de la période 1800-1870 y seront bien entendu à l’honneur, grâce aux œuvres de Bertini et de Godard.
La Sonate pour piano et violon n°1, op.152 d’Henri Bertini Jeune (1798-1876) fut publiée à Paris en 1844. Cette sonate en trois mouvements est la première d’une série de trois, éditées de 1844 à 1845. Rares sont les œuvres de ce genre à paraître au cours de cette décennie : c’est donc un témoignage précieux que constitue cette partition charmeuse et élancée. Pianiste, un temps professeur au Conservatoire de Bruxelles, notre homme fut un enfant prodige avant d’être un chambriste apprécié doublé d’un compositeur prolifique, vanté par Berlioz ou jouant aux côtés de Liszt. Tandis que les deuxième et troisième sonates sont dédiées respectivement aux sommités Delphin Alard et François Habeneck, ce troisième opus l’est à Monsieur de Cuvillon, le « violoniste sympathique et pénétrant » notamment salué dans la presse de l’époque pour ses interprétations des sonates de Beethoven (Journal des débats, 9 mai 1856).
Les lecteurs de ce blog connaissent bien la figure désormais familière de Benjamin Godard (1849-1895). La Sonate pour piano et violon n°3, op.9 du violoniste fut publiée à Paris en 1869. En cinq mouvements, elle surprend par ses contours libres – harmonies, suspensions cadentielles – pourtant inscrits dans une forme traditionnelle aux mélodies et rythmes entêtants.
Ces deux sonates de Bertini et de Godard sont conservées au Département de la musique de la Bibliothèque nationale de France (BnF).
Le concert est en deux parties de 45 minutes séparées par un entracte ; en première partie on entendra des pages de Brahms, Britten, Zimmermann et Bridge, par Benjamin Beck, alto, Claire Peron, alto (voix) et Naruko Tsuji, piano.
L’entrée de ce récital Carte blanche à la Cité de la musique est libre. Pour le cas où les sonates de Bertini et de Godard tendraient à attirer une audience aussi considérable que celle d’un concert de Stromae, la réservation est possible au 01 44 84 44 84.
Tous les détails sur le site de la Cité de la musique (attention, il faut dérouler le menu pour voir l’ensemble du programme).
Mise à jour avec ce petit souvenir pictural : Flore Merlin et Cécile Kubik lors du récital Carte blanche à la Cité de la musique.