Fraîchement sorti des presses, en dépit de la canicule, le volume des actes du colloque Reicha vient de paraître ! Antoine Reicha, compositeur et théoricien, piloté par ses éditeurs scientifiques, Louise Bernard de Raymond, Jean-Pierre Bartoli et Herbert Schneider, retrace par l’écrit les communications présentées lors de l’événement international, tenu à Paris du 18 au 20 avril 2013. Il vient s’ajouter aux volumes déjà publiés sur notre homme par l’éditeur Georg Olms Verlag, pour former une collection nous offrant une vue inédite sur le compositeur et théoricien Antoine Reicha.
Ma contribution à cet ouvrage concerne « Le Grand duo concertant pour piano et violon d’Antoine Reicha : de la partition au concert, un manuscrit et son interprétation musicale. » Elle fait état des nombreuses interrogations qui se posent à moi, en violoniste, pour l’interprétation de ce manuscrit méconnu, et de mes décisions conséquentes pour le jeu actuel, sur la base de mes recherches historiques. Ma communication était suivie d’un concert donnant notamment à découvrir ce Grand duo, avec Petra Matejova au pianoforte, à l’Amphithéâtre Richelieu de l’université Paris-Sorbonne.
Une impressionnante brochette de travaux est à découvrir dans cette publication trilingue (français, anglais, allemand) : ceux de Philippe Bernard de Raymond, Livia Laifrova, Alban Ramaut, Keith Chapin, Louise Bernard de Raymond, Martin Kaltenecker, Rainer Schmusch, Franck Heidlberger, Marc Rigaudière, Herbert Schneider, Jean-Pierre Bartoli, Andrew R. Noble, Ana Stefanovic, Christoph Flamm, Muriel Boulan, Paolo Valenti, Emmanuel Reibel. Le sommaire est consultable au bas de cette page.
Voici la présentation de l’ouvrage par les éditeurs (je donne la faveur à la version française, plutôt qu’allemande…) :
Consacré à différents domaines de la personnalité d’Antoine Reicha, le présent volume, résultat du premier congrès international consacré à Reicha, délivre des éléments inédits sur sa biographie et apporte des éléments renouvelés sur son esthétique de compositeur et pédagogue. On y trouve ainsi un dépouillement des sources d’archives de la vie du compositeur à Paris assortie d’une présentation des musiciens de la Bohême de cette ville. On pourra également mesurer comment Reicha fut un médiateur entre l’Allemagne et la France et quelle fut l’originalité de son érudition musicale dans la capitale notamment en tant que transmetteur de la pensée de Rousseau.
Les contributions consacrées à son Traité de mélodie et à sa théorie de la phrase musicale, à son influence sur son élève Berlioz, à l’édition bilingue de ses ouvrages théoriques par Carl Czerny, ou encore aux influences mutuelles entre Reicha et Beethoven forment un deuxième ensemble consacré à son oeuvre théorique.
Quant à ses compositions musicales, elles font ici l’objet d’analyses ciblées (sur ses fantaisies pour piano, ses Trente-six fugues, son cycle de Variations op.57, sur la Grande sonate pour violon et piano, ses Trios, ses Symphonies, la Messe des morts et enfin ses opéras aujourd’hui méconnus). Cet ensemble permet de la sorte de considérer à sa juste valeur un compositeur et théoricien de la plus haute importance dans l’Europe du XIXe siècle.
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Voir le livre (et même commander si l’envie se fait irrésistible) sur le site de l’éditeur Georg Olms Verlag